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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 17:42

Voilà qu'on dit que Sarko se permet de nommer Borloo à la place de Frérot sous la pression de Proglio ! Oh !

Et toute la classe politique de s'indigner, de se draper dans sa toge candide ( c'est en effet le moment des élections ), de jouer la pucelle offensée, de jouer les parangons de vertu !

Oh ! Que l'indignation est émouvante !

La Gauche et la Droite sont délégationnistes, sinon grandes DELEGATRICES.

Si vous ne voyez pas ce que je veux dire, tournez-vous vers Lille : vous verrez comment on délègue les services publics à tout va !

Dans sa querelle sur l'eau dans sa bonne ville de Montbéliard, Pierre Moscovici dit carrément qu'il n'est pas un idéologue !

Il est un délégationniste opportuniste. Pour lui, c'est aussi normal pour une république de gauche de vendre les charges municipales que du temps de Henri IV !

Même les syndicats s'y mettent !

« Les syndicats du groupe ont défendu le besoin de stabilité du groupe en pleine restructuration. «On ne change pas le capitaine d'un navire dans la tempête», a écrit la CFE-CGC. «La prise en main politique annoncée de la gouvernance de Veolia est absurde et contre-nature,

car l'objet même de Veolia est de répondre aux appels d'offres des collectivités territoriales de droite comme de gauche», a souligné la CGT.

Comment et Pourquoi les syndicats trouvent-ils normal de vivre une administration FEODALE ?

Il a fallu attendre les déclarations du Front de Gauche, sous la pression de :

Gabriel Amard, maire honoraire de Viry-Chatillon, auteur de : »L'eau n'a pas de prix. Vive la Régie publique » Ed. Bruno Leprince,  

pour entendre dire qu'il faut rendre public le service public de l'eau ( et les autres ? ) et d'EvaJoly hier soir lundi 20 février disant qu'elle était contre le système Véolia !

 

Art. 7.-La vénalité des officesde judicature et de municipalité est supprimée dès cet instant.

 

Evidemment, ce texte est très ancien, puisqu'il s'agit du décret du 4 août 1789,maisil est toujours en vigueur.

 

On a changé le mot Vénalité en Délégation. Mais il s'agit de la même chose.

Délégation de service public = Vénalité des charges

 

Alors, comment ne pas se marrer comme des canards, en entendant les cris d'orfraie de toute la classe politique de gauche ?

 

Pour ce qui nous intéresse, Véolia, c'est du Service Public !

 

Pourquoi a-t-on attribué, sans savoir de source sûre, à Nicolas Sarkozy, l'initiative de la nomination de Borloo ?

Parce que c'est une entreprise publique, donnant dans le service public, donc relevant des pouvoirs publics. Même si Dassault est gros actionnaire, il s'agit bien d'un patrimoine public, qui plus est, municipalisé.

C'est dire que dans l'inconscient collectif, y compris chez les élites, on pense tout de suite que c'est le responsable de l'Etat qui manipule, enfin, qui nomme! Ce qui en effet peut paraître naturel !

 

Mais comme il s'agit d'une entreprise soit-disant privée, que faites-vous du conseil d'administration ?

Manipulé par Proglio, qui non content, d'être patron d'EDF, fait toujours partie du conseil d'administration de Véolia ( ce qui ne choque personne ),est furieux de son successeur Frérot, qu'il veut donc voir débarquer.

 

Par ailleurs, Borloo est un homme politique, donc ne devrait pas être transféré dans le privé !

Les critiques de l'opposition se portent sur le copinage. Belle indignation, émouvante indignation, pour camoufler le fait que :

Ce qu'on devrait trouver scandaleux,

c'est que le service public est privatisé.

 

En fait, plus personne n'arrive à suivre.

Public, Privé, Copinage, Prise d'intérêt, Indépendance d'un service public, Autonomie d'une entreprise privée, Présence simultanée dans deux grandes entreprises privées-publiques.

Les acteurs eux-mêmes se prennent les pieds dans le tapis :

 

MARDI 21 FÉVRIER 2012, 08:32

INFO E1 - Malgré les démentis, son parachutage était bien envisagé.Les démentis se sont succédé toute la journée de lundi, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, avec la déclaration de Nicolas Sarkozy. Reste que, sur le fond, Jean-Louis Borloo pensait bien prendre la tête de Veolia, selon les informations recueillies par Europe 1. Ce week-end encore, il confiait à un proche que c'était "à 50-50": 7 administrateurs de son côté, 7 contre et 3 qui ne se prononçaient pas dont le représentant du Qatar.

L'ancien ministre de l'Environnement bénéficiait aussi dans cette affaire de l'intervention en sous-main d'Alain Minc, conseiller de Nicolas Sarkozy.
Mais tout a déraillé dimanche. La faute à des administrateurs hostiles à Borloo, qui ont prévenu l'actuel patron de Veolia, Antoine Frérot, et des membres de l'équipe de campagne de François Hollande.

L'information fuite alors dans la presse et ça tombe très mal pour Nicolas Sarkozy qui, deux heures plus tôt, dénonçait à Marseille la "France des élites". Il est furieux d'être entraîné dans cette affaire alors que, selon des sources, il était simplement au courant de l'affaire mais n'a jamais validé le principe du "putsch" visant à écarter Antoine Frérot de la présidence de Veolia.

Le chef de l'Etat charge alors Xavier Musca, le secrétaire général de l'Elysée, de gérer cette affaire. Jean-Louis Borloo est contraint de démentir les rumeurs et de renoncer au poste. Pas question même d'aborder la question lors du prochain conseil d'administration de Veolia. Lundi soir, l'opération "déminage" était terminée.

Veolia Environnement : le titre perd encore 2%, tempête autour de la rumeur Borloo 21/02/2012 09:46

En Bourse, les investisseurs n'apprécient en tout cas pas l'idée d'une éviction de l'actuel PDG de Veolia, Antoine Frérot, qui accroîtrait à leurs yeux l'incertitude sur la stratégie du groupe : le titre Veolia Environnement perd encore 1,9% ce matin peu après l'ouverture, après avoir dégringolé de 3% hier, ce qui porte son plongeon à plus de 60% depuis un an... Fragilisé, Antoine Frérot a dénoncé hier une "entreprise de déstabilisation" dans un courrier interne envoyé aux salariés du groupe. Le PDG serait ainsi victime, selon des sources citées par la presse, d'une fronde d'une partie des administrateurs, orchestrée par son prédécesseur, Henri Proglio.

Et ça, c'est formidable ! La DELEGATION DE SERVICE PUBLIC N'A AUCUN AVENIR EN FRANCE;

LA REPUBLIQUE N'EST PAS FACULTATIVE !

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