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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 09:54

Vous retiendrez ce que vous voulez de ce fait divers !

Moi, je constate que la police n'a pas pour vocation de protéger un bien public,   

que c'est l'état qui met à grands frais du contribuable à disposition de vinci  un patrimoine foncier conséquent,

Vinci qui a l'élégance de dire que ça n'est pas son problème !   A quelle date Vinci prend en charge le patrimoine que je lui achète ?  

Cerise sur le gâteau    « Il a vocation à être revendu », assure le concessionnaire.  

Que conclure de cette dernière réflexion ? L'aéroport ne se ferait-il pas ? Ou envisage-t-on de revendre ces biens une fois l'aéroport en place ? En fait, rien n'a été envisagé..., sinon qu'on laisse à la convoitise de pilleurs un bien bien tentant, laissant libre cours à des comportements désastreux ! 

 

 

Des maisons rachetées par l'État à l'abandon
samedi 23 juillet 2011

Implantées dans la zone de bruit du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, elles ont été acquises au prix du marché. Laissées sans plus d'attention, elles sont livrées aux dégradations des squatters.

Portail arraché, garage ravagé, la maison n'est plus qu'une ruine. Avec méthode, toutes les cloisons ont été ouvertes à la masse, afin d'en extraire fils électriques et tuyaux de cuivre.

Avant de partir, après une occupation de plusieurs mois, les squatters ont mis totalement à sac la coquette maison de la rue de la Grande haie, à Grandchamps-des-Fontaines, pendant le week-end du 9 et 10 juillet.

Les voisins, alertés par les bruits de démolition, ont appelé la gendarmerie qui s'est finalement déplacée sans intervenir... Faute d'une plainte du propriétaire.

Cette maison, construite il y a une quinzaine d'années, parfaitement entretenue et remarquablement équipée, avait été acquise pour 530 000 € par l'État, dans le cadre du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Elle fait en effet partie des nombreuses habitations rachetées en application du nouveau « droit de délaissement ». Dans la zone de bruit théorique, mais hors du site d'aménagement aéroportuaire, chaque propriétaire peut en effet exiger le rachat de son habitation, au prix du marché.

Cette procédure ouverte il y a trois ans, concerne environ 160 maisons. Et elle reste applicable jusqu'à deux ans après la mise en service de l'aéroport. Beaucoup d'habitants ont saisi cette opportunité. À ce jour, une trentaine d'habitations aurait ainsi été rachetée, beaucoup d'autres pourraient suivre dans les prochains mois.

Un bel héritage

Mais l'application de ce dispositif à manifestement ses ratés, l'État, semblant en l'espèce, ni bon gestionnaire immobilier, ni très regardant sur l'utilisation des fonds publics : depuis, la plupart de ces maisons sont restées closes et finalement à l'abandon. Une consternation pour les riverains, mais une aubaine pour les squatters, utilisant tous les ressorts de la loi pour s'y installer durablement. Après d'importants déplacements de gendarmerie au printemps, sans vraiment beaucoup d'effets, la surveillance de cet important parc immobilier ne relève plus que d'un ou deux vigiles, bien incapables de faire front aux squatters, parfois très agressifs.

Le montage financier laisse perplexe. Selon le schéma avancé, les maisons ont été achetées par l'État. Ce parc immobilier entre dans le coût global du projet d'aéroport. Fort d'un contrat de délégation de service public, le groupe Aéroport du grand ouest (AGO), avec le groupe Vinci Airports à sa tête, a bénéficié du transfert de propriété. « On hérite d'une situation que nous n'avons pas créée », plaide AGO à son corps défendant. L'héritage en question c'est quand même un beau patrimoine immobilier, sans beaucoup de lien avec les avions. « Il a vocation à être revendu », assure le concessionnaire.

 

Camille GUILLEMOIS.

 

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